• L'armée pas claire

    Reddition d'un haut gradé de l'armée thaïlandaise

    Un haut gradé de l'armée thaïlandaise, recherché pour son rôle présumé dans le trafic de migrants, s'est rendu mercredi lors d'une opération médiatisée par une junte soucieuse de montrer sa détermination à lutter contre la corruption.
    "Il a insisté pour dire qu'il n'avait pas participé, il nie les accusations", a commenté Somyot Poompanmoung, le chef de la police nationale, lors d'une conférence de presse.
    "Jusqu'ici nous avons émis 84 mandats d'arrêt. Il y a eu 51 arrestations ou personnes qui se sont rendues et 33 personnes sont toujours en fuite. Le dernier suspect à se rendre au chef de la police nationale est le lieutenant-général Manas Kongpan", a ajouté son adjoint, le général Aek Angsananont.
    Le haut gradé en question, le lieutenant-général Manas Kongpan, est arrivé peu avant au siège de la police, en uniforme, mais s'est refusé à toute déclaration devant les journalistes venus en masse. Il a été placé en garde à vue.
    La junte militaire thaïlandaise, soucieuse de débarrasser le pays de sa réputation de plaque tournante du trafic d'êtres humains, s'est lancée dans une grande opération visant à démanteler les réseaux de trafiquants.
    Le lieutenant-général Manas a occupé plusieurs postes de direction dans le sud de la Thaïlande ces dernières années, dernièrement dans la région de Songkhla, frontalière de la Malaisie, centre du trafic de migrants. Cette année, il avait été transféré au siège de l'armée, à Bangkok, pour des raisons non spécifiées.
    La soudaine politique répressive de la Thaïlande a mis au jour l'ampleur du trafic, les passeurs abandonnant en mer des milliers de migrants, les filières étant désorganisées.
    Depuis des années, les ONG accusent la police et l'armée thaïlandaises de fermer les yeux, voire d'être complices des trafiquants qui font transiter les migrants, venus pour la plupart du Bangladesh et de Birmanie, dans des camps de fortune dans la jungle du sud du royaume, à la frontière avec la Malaisie, terre promise de nombre de clandestins.
    Ce trafic génèrerait au total des dizaines de millions de dollars chaque année.

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