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    Aung San Suu Kyi conclut une visite historique en Chine

    L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a conclu dimanche une visite historique en Chine à l'invitation du Parti communiste chinois (PCC), alors que le parti de la lauréate du prix Nobel de la paix est donné grand favori des élections législatives prévues en novembre.
    Arrivée mercredi, elle a notamment été reçue par le Premier ministre Li Keqiang et a rencontré jeudi dans l'enceinte solennelle du Palais du peuple, le président Xi Jinping, chef de la deuxième puissance mondiale.
    La presse étrangère a été tenue à l'écart de la visite d'Aung San Suu Kyi, mais des photos de son séjour ont été postées en ligne la montrant en compagnie de Xi Jinping et d’autres dignitaires du parti, visitant la Grande muraille de Chine et s’adonnant à la calligraphie.
    Cette visite marque un tournant dans les relations entre la Chine et la Birmanie.
    Pékin a en effet apporté un soutien quasi constant à la junte militaire alors que la Birmanie faisait l’objet de sanctions occidentales – la plupart desquelles ont été levées depuis 2011 – et a constitué un allié providentiel à ce régime brutal qui a écrasé toute forme d’opposition, plaçant l'opposante birmane en prison ou en résidence surveillée durant quelque 20 années.
    Suu Kyi s'est également rendue à Shanghaï et dans la province du Yunnan, frontalière de la Birmanie. La prix Nobel de la paix 1991 s'est entretenue samedi, à Kunming, avec le secrétaire du Parti communiste local, Liu Jiheng, sur le développement économique du Yunnan. Elle a déclaré à cette occasion que le développement de la province devrait, selon elle, servir de modèle à la Birmanie, a rapporté le Yunnan Daily. Une vue manifestement partagée par Liu Jiheng.
    La visite d’Aung San Suu Kyi, sur l’invitation du Parti Communiste Chinois, intervient alors que son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), est donné comme le grand favori des élections législatives prévues en novembre. Les invitations d'opposants, et tout particulièrement à ce niveau, sont rarissimes en Chine. Pékin craint traditionnellement d'écorner par là un dogme de sa diplomatie, la "non-ingérence dans les affaires intérieures" d'autres pays. Cette rencontre avec le chef de la deuxième puissance mondiale, et de la première en Asie, équivaut à un adoubement et à une nouvelle consécration internationale pour la dirigeante de l’opposition birmane, selon les analystes.
    L'audience accordée par Xi Jinping est également un signal fort adressé aux élites issues du régime militaire en Birmanie qui s'opposent à la modification d'une clause de la Constitution empêchant Aun San Suu Kyi - du fait qu'elle a été mariée à un étranger - de se présenter à l'élection présidentielle.
    Visiblement soucieuse de préserver l'avenir, la direction chinoise s'inquiète aussi de l'offensive diplomatique américaine en Asie du sud-est. Celle-ci vise en particulier à faire rentrer la Birmanie dans le giron de Washington.
    Depuis la fin du régime militaire en 2011, les relations de la Chine avec la Birmanie achoppent sur des problèmes commerciaux (l'ouverture aux capitaux occidentaux a mis fin à un quasi-monopole des investissements chinois) et des tensions à la frontière, liées aux conflits entre le gouvernement central birman et les minorités ethniques du pays.

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