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    "Bike for Mom" remet le prince héritier en selle


    Le prince héritier de Thaïlande a pris la tête dimanche d'un peloton de dizaines de milliers de cyclistes à travers Bangkok, à l'occasion d'une rare sortie publique qui survient au moment où la Thaïlande s'inquiète de l'état de santé de son père.
    Le prince Maha Vajiralongkorn, âgé de 63 ans, a montré le chemin au premier groupe de cyclistes qui participaient à l'opération "Bike for Mom" ("Roule pour maman"), en hommage à sa mère, la reine Sirikit.
    Les cyclistes étaient tous vêtus de bleu, la couleur officielle de la reine, laquelle est hospitalisée tout comme son époux. Des processions similaires ont eu lieu simultanément dans la plupart des villes de provinces.
    Depuis mercredi dernier, date à laquelle la reine célébrait son 83ème anniversaire, les T-shirt bleus sont nombreux dans les rues de la capitale.

    L'héritier au contact des Thaïlandais

    Cette opération préparée avec minutie place le prince héritier sur le devant de la scène à un moment de fortes inquiétudes quant à l'état de santé de son père, le roi Bhumibol Adulyadej, 87 ans, doyen des monarques en exercice.
    Le prince héritier, vêtu de la tenue en lycra des cyclistes, d'un casque et de lunettes de soleil, était suivi par le gratin thaïlandais, y compris le Premier ministre Prayut Chan-O-Cha, et d'autres membres de la junte.
    Le conseiller principal du roi, le général Prem Tinsulanonda, 95 ans, assistait à la course, protégé par un auvent tandis que la foule s'écriait: "longue vie au prince héritier".
    La semaine dernière, les médecins du palais avaient révélé que le roi avait reçu des soins pour un problème d'hydrocéphalie et une infection respiratoire à l'hôpital Siriraj de Bangkok.
    Le roi n'a plus de pouvoir constitutionnel depuis l'abolition de la monarchie absolue en 1932. Mais Bhumibol, avec l’appui de l’armée, est devenu, au fil de son règne débuté en 1946, une autorité morale immensément révérée dans le royaume.
    Le prince héritier est resté très discret ces dernières années. Mais ses apparitions publiques ont été un petit peu plus fréquentes à mesure du déclin de l'état de santé de son père.
    Le parcours de cette procession cycliste est long de 43 kilomètres et ses organisateurs espèrent pulvériser le record mondial de participation à ce type d'événement actuellement détenu par Taïwan, avec 72.919 participants.

    Un royaume mouvementé

    Mais "Bike for Mom" est aussi présenté comme une chance de promouvoir l’unité parmi les Thaïlandais, 15 mois après que le coup d’État qui a renversé le gouvernement élu, dernier épisode d’une succession d’élections et de renversements politiques par les militaires ou les juges.
    Avant l’ouverture de l’événement dimanche, Prayut (qui a mené le coup d’État) a salué les prince et a déclaré que cette manifestation était destinée à "montrer notre amour pour la royauté".
    Le chef de la junte avait justifié l’éviction du gouvernement élu comme une nécessité pour mettre fin à plusieurs mois de manifestations et pour lutter contre la corruption.
    Les militaires se présentent également comme les défenseurs de la monarchie, gagnant le soutien des ultra-royalistes qui dominent l’élite de Bangkok et le sud du royaume.
    Depuis leur prise de pouvoir, les militaires ont fait de la lutte contre le crime de lèse-majesté leur cheval de bataille, dans un contexte de grande incertitude liée à la succession.
    De fait, les poursuites et condamnations pour lèse-majesté sont en constante augmentation depuis mai 2014.
    La monarchie thaïlandaise est protégée par une des lois de lèse-majesté les plus sévères du monde, ayant pour conséquence une importante autocensure des médias, y compris étrangers.
    Les Nations unies se sont déclarées mardi "consternées" par les sentences "disproportionnées" prononcées ces derniers mois pour des cas de lèse-majesté en Thaïlande.
    Le 7 août, un homme a été condamné à 30 ans de prison et une femme à 28 ans après avoir publié plusieurs messages sur Facebook jugés insultants pour la famille royale.
    La junte a promis la tenue d’élections aussitôt que la Constitution serait réécrite et la corruption éradiquée.
    Mais les détracteurs des putschistes soupçonnent ces derniers de chercher à fragmenter le paysage politique au point que des élections ne signifieraient plus grand-chose. Ils rappellent aussi que l’échéance du scrutin est sans cesse repoussée tandis que l’économie décline.
    Dans un communiqué diffusé samedi, le parti Puea Thai, parti au pouvoir avant le coup d’État, a estimé que le projet de nouvelle Constitution allait établir une "fausse démocratie", mener à des gouvernements fables et générer de nouvelles divisions.

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