Curepipe
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Les bords du lac
Na Kleuä
Les 2 collines
Tour de Koh
LarnWat Yan,d'une pagode a une autre...
Le ruisseau des crocos
Elle s'étend sur 3800 hectares au cœur de la commune. Il s'agit d'une des rares forêts naturelles des Landes de Gascogne. Cultivée pour sa résine depuis plus de 2000 ans, cette forêt n'a pas été exploitée dans le cadre de la sylviculture, ce qui lui donne un visage très particulier, que l'on ne trouve nulle part ailleurs dans la forêt landaise. Les habitants résidant depuis plus de dix ans sur les communes de Gujan-Mestras et de La Teste (le bourg de Cazaux, le Pyla) avaient le droit de prélever le bois mort pour le chauffage et du bois vert pour la construction de maisons ou de bateaux.
Ce statut fut officialisé au XVe siècle. Les paroissiens de La Teste, Cazaux et de Gujan (aujourd'hui Gujan Mestras) supplièrent le Captal de l'époque : Jean de Foix-Grailly, de leur donner l'usage de la forêt testerine notamment pour récolter la gemme dont ils tiraient la plus grande ressource. Ainsi la baillette de 1468 reconnait aux habitants le droit de pratiquer le gemmage (moyennant une redevance: le droit gemaire), de ramasser le bois mort pour le chauffage et de couper du bois vert pour construire, avec la permission du Captal. Les habitants sont répartis en deux catégories: les ayants-pins, propriétaires des parcelles et disposant du droit d'extraire la gemme, et les non-ayants-pins jouissant du droit sur le bois mort et le bois vert. Un timide commerce de la résine extraite permet l'enrichissement de quelques marchands. Le statut de la forêt fut menacé à plusieurs reprises : en 1535, Gaston de Foix, Captal de Buch, n'accepte pas de reconduire les droits d'usage, à moins de se voir verser une forte somme d'argent. Il y eut des difficultés également en 1587 avec le duc d'Épernon, également Captal de Buch. En 1604, une transaction confirma les droits acquis, moyennant augmentation du droit gemaire et versement de 1200 livres au Captal. Les transactions de 1604 et 1645 formulent précisément les droits accordés aux habitants. Ils vont tous dans le sens de la préservation du massif, le droit d'usage doit se pratiquer en "bon père de famille", en évitant de dégrader la forêt et en choisissant soigneusement les pins à abattre avec des officiers du Captal. De plus, les usagers doivent combattre les incendies. Le Captal Amanieu de Ruat, au XVIIIe siècle cède la propriété "utile" aux ayants-pins, charge à eux d'assumer la servitude due aux usagers. En faits, le droit d'usage devient difficile à pratiquer. Une transaction, en 1759, entre propriétaires et usagers rétablit l'équilibre au profit de ces derniers. A la Révolution, une partie des testerins revendique le caractère communautaire de la forêt usagère. Le tribunal arbitral du 8 fructidor an II les déboute et confirme la propriété privée des parcelles. La servitude de l'usage reste en vigueur.
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