• général Vs général

    Bagarre de généraux

    Le chef du parti au pouvoir démis de ses fonctions à quelques semaines d'élections test

    Le chef du parti au pouvoir en Birmanie a été démis de ses fonctions jeudi après l'intervention du président birman et l'intrusion de la police au siège du parti en proie à une lutte interne avant des d'élections cruciales.
    L'approche du scrutin législatif du 8 novembre, véritable test démocratique après des décennies de dictature militaire, a mis au jour de fortes dissensions au sein du parti majoritaire, dirigé par d'anciens généraux.
    Après une nuit de drame politique, Shwe Mann, chef du parti et président du Parlement a fait les frais de semaines de tensions entre lui et le président birman Then Sein.
    Ces deux anciens généraux qui ont abandonné l'uniforme pour prendre part aux élections controversées de 2010, ne sont plus sur la même ligne. Et à la veille des dépôts de liste des candidats, Thein Sein, qui n'a plus normalement aucun rôle au sein du parti, est intervenu en personne pour faire exclure de son poste Shwe Mann.
    Tout s'est joué à Naypyidaw au siège du parti, qui avait été investi par la police dans la soirée de mercredi en plein milieu d'une réunion concernant les élections.
    «Il s'agit simplement d'une affaire de direction de parti, il n'y a aucune raison de s'inquiéter», a déclaré jeudi à l'AFP le porte-parole de la présidence birmane, tenant à dédramatiser cette éviction brutale.
    Se plaçant sur une ligne moins dure que les plus intransigeants du régime, Shwe Mann a récemment publiquement salué l'idée de travailler en étroite collaboration avec Aung San Suu Kyi, chef de file de l'opposition. Il s'est aussi opposé à d'autres anciens généraux sur la question du poids de l'armée au sein du Parlement.
    D'après certaines sources au sein du parti, Shwe Mann était également réticent à soutenir les candidats fidèles au président et n'aurait pas accepté certains soldats récemment retraités proposés par la puissante armée.

    "Nous ne nous attendions pas à cela"

    La Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), le parti de Suu Kyi, longtemps maintenue en résidence surveillée à l'époque de la junte, est donnée favorite pour ces élections mais la lauréate du prix Nobel de la Paix ne peut pas espérer devenir présidente en raison d'un article de la Constitution qui lui barre la route de la fonction suprême.
    D'après le porte-parole de la présidence, qui a refusé de commenter le déploiement de police autour du siège de l'USDP, Shwe Mann n'a pas été arrêté. Toe Naing Mann, le fils de Shwe Mann avait précisé jeudi matin à l'AFP que des «soi-disant gardes» étaient présents à la résidence de son père dans la capitale Naypyidaw.
    Jeudi matin, environ une demi-douzaine de policiers gardaient la porte principale du siège du parti, a constaté une journaliste de l'AFP.
    D'après une source au sein de l'USDP, qui souhaite rester anonyme et n'était pas présente à Naypyidaw, environ 100 policiers ont bouclé les portes du siège mercredi soir.
    «Nous ne nous attendions pas à cela. Il y a certains désaccords au sein du parti, mais tout cela n'est pas bon - ni pour le parti ni pour l'avenir du pays», a-t-il ajouté.
    Depuis 2011, le gouvernement quasi-civil de Thein Sein a lancé de grandes réformes: amnistie de milliers de prisonniers politiques, entrée au Parlement du parti d'Aung San Suu Kyi, ouverture économique...
    Cette mini révolution a permis la levée de la plupart des sanctions occidentales contre le pays mais le régime est accusé depuis quelques mois de faire machine arrière et d'avoir durci ses positions, restreignant les libertés.
    D'après une source proche d'Aung San Suu Kyi, cette dernière a annulé jeudi un déplacement prévu ce week-end.

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