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Un Australien a été mis en examen pour abus sexuels sur des jumeaux qu'il a eus de mère porteuse thaïlandaise, dernier développement en date du scandale autour de la gestation pour autrui impliquant les deux pays, a rapporté la presse australienne mardi. La mère thaïlandaise des jumeaux, Siriwan Nitichad, avait accepté de porter le bébé d'un couple d'Australiens qui n'arrivaient pas à concevoir d'enfant, a rapporté le groupe audiovisuel public Australian Broadcasting Corporation (ABC). "Elle a dit que son mari voulait tant avoir un enfant", a déclaré la mère porteuse, surnommée Aon, citée par la chaîne de télévision publique. Aon, originaire de la province de Phetchabun, au nord de Bangkok a accepté de donner ses propres ovules en échange de 5.500 dollars australiens (3.900 euros) et a donné naissance aux jumeaux qui ont alors été emmenés en Australie, a ajouté ABC, sans préciser l'âge des enfants. L'année dernière, le père australien a été mis en examen pour abus sexuels à leur encontre et pour détention de documents à caractère pédophile, selon le média australien. L'homme, qui dément ces accusations, doit être renvoyé devant un tribunal avant la fin de l'année. Son épouse, qui vit désormais séparée du père des enfants, a la charge de ces derniers. Aon s'est toutefois dite prête à recueillir les jumeaux en cas de besoin. "S'ils n'ont personne pour prendre soin d'eux, nous serons heureux de le faire", a-t-elle déclaré. Le couple est accusé d'avoir abandonné leur bébé trisomique, Gammy, à sa mère porteuse thaïlandaise, emmenant sa jumelle bien portante. Il avait été ensuite révélé que l'homme avait purgé deux peines de prison pour avoir agressé sexuellement des fillettes. Cette affaire survient alors que les autorités thaïlandaises ont lancé une stricte politique de contrôle de la gestation pour autrui à la suite d'un scandale provoqué par d'autres Australiens. De nombreux couples étrangers viennent en Thaïlande pour utiliser les services de cliniques de fécondation in vitro et de mères porteuses. Mais depuis le début de l'affaire "Gammy", la junte militaire au pouvoir depuis mai insiste sur le fait que seule la gestation pour autrui pour un proche est autorisée. Une nouvelle loi, en préparation, prévoit de punir de dix ans de prison les infractions à l'interdiction de gestation pour autrui contre argent. L'Australie a demandé à Bangkok d'accepter une période de transition pour protéger les accords déjà conclus par des Australiens avec des mères porteuses.
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