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    Sud Thaïlande

    Des étudiants demandent justice
    10 ans après la tuerie des manifestants de Tak Bai

    Des dizaines d’étudiants se sont rassemblés samedi devant une mosquée du sud de la Thaïlande pour demander justice pour la mort de 85 manifestants il y a dix ans, une tragédie qui alimente l’insurrection selon les groupes de défense des droits de l’homme.
    Samedi dernier marquait le dixième anniversaire de la répression de la manifestation de Tak Bai, épisode parmi les plus sanglants de l'histoire du conflit qui a fait plus de 6.100 morts depuis janvier 2004.
    Alors que des manifestants dénonçaient des détentions arbitraires, le 25 octobre 2004 à Tak Bai, dans la province de Narathiwat, la répression de la part du pouvoir fit 85 morts, la plupart par suffocation dans des camions militaires.
    Sept personnes ont été tuées lorsque les forces de sécurité ont voulu disperser le rassemblement, et 78 autres sont mortes étouffées ou écrasées après avoir été empilées les unes sur les autres comme des sacs, les mains liées, dans des camions militaires qui devaient les convoyer sur une base de la province voisine de Pattani.
    Personne parmi les forces de sécurité n’a jamais été inculpé pour ces morts.
    Angkhana Neelapaijit, veuve de l’avocat Somchai Neelapaijit, enlevé et assassiné par des policiers thaïlandais pour avoir dénoncé l’utilisation de la torture contre les suspects dans le sud, a demandé samedi à ce que le dossier de Tak Bai soit réexaminé. La présidente de la Peace and Justice Foundation a remis en question une fois de plus les arguments de la partie civile qui avaient justifié l’abandon des charges contre des responsables par manque de preuves (lire aussi l'article du journal The Nation).
    Samedi, une centaine d’étudiants musulmans se sont rassemblés calmement dans la cour d’une mosquée de Pattani, brandissant des pancartes demandant justice, tout en chantant des chansons et en récitant poèmes et des prières.
    Ils avaient prévu d’organiser une manifestation éclair (flash mob) dans les rues, mais ont été averti d’éviter toute manifestation publique par un officier de l’armée, selon un correspondant de l’AFP sur place.
    La junte au pouvoir en Thaïlande depuis le 22 mai dernier a interdit tout rassemblement public de plus de cinq personnes dans le cadre de la loi martiale mise en vigueur deux jour avant le coup d’Etat. Mais les provinces bordant la frontière avec la Malaisie sont sous le coup du décret d’état d’urgence depuis dix ans qui limite fortement les libertés civiles.

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