Le roi Bhumibol quitte l’hôpital pour regagner Hua Hin

Le roi de Thaïlande, dont la santé fait l’objet de beaucoup d’inquiétude pour la stabilité du pays, a quitté dimanche l'hôpital où il était soigné depuis plusieurs mois pour s’installer dans son palais de Hua Hin.
Le roi Bhumibol Adulyadej, âgé de 87 ans, a quitté dimanche après-midi l'hôpital Siriraj en convoi, sous bonne escorte, à destination de sa résidence de la station balnéaire de Hua Hin, alors que des centaines de sujets s’étaient massés le long de la route pour l’acclamer.
Selon l’AFP, le convoi transportait également la reine Sirikit, 82 ans, et leur fille, la princesse Sirindhorn, 60 ans. Tous trois se trouvaient chacun dans un véhicule différent.
Des centaines de Thaïlandais vêtus de jaune, la couleur royale, s'étaient pressés aux abords de l'hôpital pour acclamer leur roi, en agitant des petits drapeaux. Certains brandissaient des portraits de Bhumibol en scandant de vibrants "Longue vie au roi!" au passage du convoi.
Connu aussi sous le nom de Rama IX, Bhumibol Adulyadej a passé l’essentiel de ces derniers mois à l’hôpital.
Début octobre, il avait été transporté d'urgence de son palais de Hua Hin vers l'hôpital Siriraj de Bangkok où il avait subi une ablation de la vésicule.
Depuis, il a passé quasiment tout son temps dans l’enceinte de l’hôpital, devant une nouvelle fois annuler son adresse à la nation en décembre, traditionnellement prononcée pour chacun de ses anniversaires.
Durant ces deux derniers mois, le monarque a effectué deux brèves sorties de sa chambre d’hôpital, l’une la semaine dernière pour assister à l’anniversaire de son couronnement au Grand Palais , l’autre le mois dernier pour admirer le fleuve Chao Phraya qui passe sous les fenêtres de l’hôpital Siriraj.
Aucun bulletin de santé officiel n’a été diffusé par la maison royale dimanche.
Le roi, octogénaire à la santé fragile, est considéré par nombre de ses sujets comme un demi-dieu.
La plupart des Thaïlandais n’a connu comme souverain que Bhumibol, monté sur le trône en 1946. Et les craintes vis-à-vis de la fin de son règne sont perçues comme un facteur aggravant des profondes divisions politiques qui déchirent le pays depuis dix ans.
Une junte militaire est au pouvoir en Thaïlande depuis le coup d'Etat du 22 mai, après la chute du gouvernement de la Première ministre Yingluck Shinawatra, et a reçu l'approbation du roi en août.
Le sujet de la succession de Rama IX est extrêmement sensible en Thaïlande où la famille royale est protégée par une des lois de lèse-majesté les plus sévères du monde, ayant pour conséquence une importante autocensure des médias, y compris étrangers.