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    Yingluck interdite de voyage avant d’être mise en examen

     

    L’ancienne Première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra, qui souhaitait se rendre cette semaine à l'étranger, s’est vue interdire de sortie du royaume en raison de sa prochaine mise en examen dans le dossier relatif au programme de subvention aux riziculteurs, a annoncé la junte lundi 9 février.
    D'après les médias locaux, Yingluck Shinawatra voulait se rendre à Hong Kong, en Chine et au Royaume-Uni, mais elle doit être formellement mise en examen avant le 21 février, selon un porte-parole du bureau du procureur général, laissant la Cour Suprême décider si l’affaire doit être entendue. Etant la plus haute cour de Thaïlande, il n’y a pas d’appel possible d’une décision de la Cour Suprême.
    L’avocat de Yingluck estime qu’il n’y a aucune justification légale à cette interdiction de voyage hors du pays.
    "L’affaire n’est pas encore passée devant la Cour", a déclaré Norawit Larlaeng à l’AFP, ajoutant que cette interdiction avant tout jugement signifie que sa cliente est traitée comme si elle "était considérée coupable avant même d’être jugée par la justice".
    "Le bureau du procureur général a indiqué que l'affaire était en train d'être examinée par la justice et a donc demandé à ce que le voyage soit reporté", a expliqué lundi à des journalistes le général Prawit Wongsuwon, vice-Premier ministre.
    L'ex-Première ministre risque jusqu'à dix ans de prison si la justice conclut à sa culpabilité dans un programme de subvention aux riziculteurs ayant conduit son gouvernement à acheter le riz jusqu'à 50% au-dessus du prix du marché.
    Cette dernière, qui a été évincée par un tribunal peu de temps avant que l'armée ne s'empare du pouvoir en mai dernier, a déjà été début janvier interdite de vie politique pendant cinq ans par une Assemblée nommée par les militaires.
    La junte thaïlandaise est aujourd'hui accusée de vouloir éliminer durablement l'influent clan Shinawatra de la scène politique, alors que se pose la question de la succession du roi Bhumibol, âgé de 87 ans, tabou suprême en Thaïlande.
    Selon les analystes, l'interdiction de vie politique de Yingluck, doublée d'une condamnation en justice, font partie du processus d'élimination.
    La Thaïlande, profondément divisée entre pro et anti-Shinawatra, est confrontée à une crise politique récurrente depuis le coup d'Etat de 2006 contre Thaksin Shinawatra. Celui-ci a pris la voie de l'exil pour échapper à la prison, sur des accusations de corruption.

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