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    Chemin de fer

    Début des travaux prévus pour septembre

    Les autorités thaïlandaises ont annoncé fin janvier que les travaux d’une nouvelle ligne de chemin de fer à travers le pays débuteront en septembre. Un projet de 12 milliards de dollars, soutenu par la Chine, et qui contribuera à restructurer un réseau notoirement vétuste.
    « Les deux premières phases débuteront en septembre ou en octobre de cette année au plus tard, et prendront deux ans et demi », a annoncé à la presse le ministre thaïlandais des Transports Prajin Juntong, à la suite d’un entretien avec des officiels chinois à Bangkok.
    Le pays ne dispose actuellement que de 250 kilomètres de chemins de fer à double voie, ce qui rend les voyages en train terriblement lents.
    Avec cette aide chinoise, Bangkok prévoit d’étoffer ce réseau de deux nouvelles lignes à double voie, parties intégrantes d’un projet régional mené par Pékin et reliant la ville-hub chinoise de Kunming à Singapour.
    La plus longue ligne traversera la Thaïlande sur 734 kilomètres, de la province de Nong Khai, frontalière du Laos, au complexe industriel côtier de Map Ta Phut, au sud-est de Bangkok.
    Prajin, ancien commandant en chef de la Royal Thaï Air Force, a indiqué que la construction de cette ligne serait divisée en quatre tranches. La première, qui doit démarrer en septembre, consistera en l’installation de voies ferrées entre Map Ta Phut et Kaeng Khoi, via Bangkok.
    Au total, ces quatre étapes devraient coûter autour de 400 milliards de bahts, (12 milliards de dollars), toujours selon le ministre des Transports. Elles devraient être achevées en 2020, alors que des réunions doivent encore être organisées le mois prochain à Pékin, pour déterminer le degré d’implication du gouvernement chinois dans le projet.
    La junte militaire, qui a pris le pouvoir en mai, est soucieuse de garder une position de statu quo après un coup d’état ouvertement critiqué par les alliés occidentaux.
    L’économie thaïlandaise reste faible après des mois de manifestations anti-gouvernementales qui ont conduit à l’éviction du dernier gouvernement élu, tandis que les Etats-Unis et l’Union Européenne ont appelé à un retour rapide à la démocratie.
    Néanmoins, les relations entre Bangkok et Pékin se sont épanouies.
    « Nous sommes entrés dans une nouvelle ère des relations entre la Thaïlande et la Chine », a considéré jeudi le ministre thaïlandais des affaires étrangères Don Pramudwinai lors d’une conférence de presse. En décembre, le Premier ministre chinois Li Keqiang et le leader de la junte thaïlandaise Payuth Chan-O-Cha – également Premier ministre – s’étaient réunis pour signer l’accord sur la ligne de chemin de fer. Une visite interprétée par beaucoup comme un soutien affiché de la Chine au pouvoir militaire en place en Thaïlande.
    La Chine a fait beaucoup d’efforts diplomatiques ces derniers mois (souvent au moyen d’importantes sommes d’argent) faisant la cour aux pays de l’Asie du Sud-Est, où sa réputation de puissance régionale est entachée par des conflits maritimes et des craintes vis-à-vis de ses intentions à long terme.
    En novembre, à l’occasion d’un sommet en Birmanie, Pékin a promis 20 milliards de dollars de prêts à destination de projets d’infrastructures dans les 10 pays de l’ASEAN.
    Les experts estiment que l’Empire du Milieu est déterminé à déjouer les plans de Washington (qui s’est engagé dans un « pivot » de défense vis-à-vis de l’Asie) tout en renforçant ses échanges commerciaux et ses accès aux ressources pour continuer son développement effréné.

    « BrulisEncore un train... »
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