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    Croissance en berne

    La croissance thaïlandaise à son plus bas depuis les grandes inondations de 2011

    La croissance économique de la Thaïlande a brusquement ralenti en 2014, atteignant son niveau le plus bas depuis trois ans, alors que la crise politique qui grippe le royaume a provoqué la chute des prix des produits agricoles et le déclin des exportations.
    Le Produit Intérieur Brut (PIB) a atteint 0,7% l’an dernier, en forte baisse par rapport aux 2,9% enregistrés en 2013, a indiqué lundi dans un communiqué le Conseil national du développement économique et social (NESDB).
    Il s’agit du résultat le plus faible depuis les 0,1% de 2011, lorsque le royaume avait été dévasté par des inondations historiques.
    Ce déclin de la croissance arrive sans surprise après plusieurs mois d’une crise politique qui a réduit la fréquentation touristique, ralenti les investissements étrangers et paralysé les dépenses publiques avant que l’armée ne prenne le pouvoir en mai.
    Cependant, le NESDB souligne les résultats encourageants du quatrième trimestre avec une croissance de 2,3% par rapport à la même période un an plus tôt et de 0,6% par rapport au trimestre précédent.
    "La croissance du PIB durant ce trimestre est due à une embellie dans le secteur non-agricole," une hausse de la demande intérieure et extérieure et un niveau d’investissement supérieur, a jouté le NESDB.
    Sur l’année, les secteurs clé de l’agriculture du pays – dont le riz et le caoutchouc – ont eu à faire face à la baisse générale des prix, réduisant le nombre de récoltes produites et prélevant l’argent de la poche des Thaïlandais.
    La junte au pouvoir a promis d’injecter des milliards de dollars dans l’économie, principalement via des programmes d’infrastructure planifiés de longue date.
    Mais les derniers chiffres vont accroître la pression sur les épaules des dirigeants, qui ont juré de réduire les aides aux agriculteurs et ont appelé les Thaïlandais à se détourner du crédit. La Thaïlande est l’un des pays les plus endettés d’Asie du sud-est.
    Le Premier ministre Prayuth Chan-O-Cha, qui est aussi le chef de la junte, a assuré que le PIB de l’année entière correspondait à ce que l’on pouvait attendre.
    "Je ne suis pas inquiet. Les chiffres seront meilleurs cette année, ils devraient se situer entre trois et quatre pour cent," a-t-il dit, ajoutant que le tourisme avait déjà rebondi malgré le maintien de la loi martiale.
    Les analystes ont appelé la junte à effectuer les décaissements promis pour stimuler l’économie en 2015.
    "Le gouvernement doit rapidement mettre en œuvre le budget d’investissement afin de relancer l’économie," a déclaré à l’AFP Thanavath Phonvichai, de l’Université de la Chambre de commerce thaïlandaise (UTCC).
    Il ajoute que le gouvernement devrait faire en sorte que les Thaïlandais bénéficient de prêts intéressants pour leur permettre de payer leurs factures tandis que les prix de marchandises telles que le caoutchouc et le riz chutent.
    Les problèmes que rencontre l’économie du royaume, qui étaient bouillonnante il n’y a pas si longtemps encore, interviennent alors que ses rivaux régionaux, l’Indonésie et les Philippines, prennent quelques longueurs d’avance.

    "L’économie thaïlandaise devrait prendre une meilleur assise durant les prochains trimestres, mais le taux de croissance risque de décevoir compte tenu des critères passés," a indiqué Capital Economics dans une note.

    « independanceEtat d'urgence »
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