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    Suu Kyi rend hommage à son père, héros de l’indépendance

    L’opposante birmane Aung San Suu Kyi a rendu hommage devant des milliers de personnes vendredi à son père, héros de l’indépendance, qui aurait eu 100 ans en cette année électorale cruciale pour cet état confronté à une recrudescence des affrontements dans ses régions frontalières.
    Dans des scènes de liesse rappelant sa libération en 2010 et son élection triomphale à la députation en 2012, la lauréate du prix Nobel de la paix s’est adressée à la foule dans la ville natale de son père, Natmauk, dans le centre de la Birmanie, en appelant ses partisans à bâtir la démocratie sur les cendres de la junte militaire.
    «Si nous voulons honorer l’héritage de mon père, nous devons bâtir une véritable nation démocratique», a-t-elle déclaré, émue, devant une foule de Birmans, dont beaucoup avait passé la nuit sur place pour voir «The Lady».
    Aung San a été assassiné le 19 juillet 1947, quelques mois avant que la Grande-Bretagne n’accorde officiellement son indépendance à la Birmanie.
    Sa fille n’était âgée que de deux ans au moment de sa mort. L’image publique d’Aung San avait été soigneusement effacée par l’ancienne junte soucieuse de ne pas attirer l’attention sur sa fille enfermée.
    Toutefois depuis la dissolution de la junte en 2011, le gouvernement quasi-civil a entraîné la Birmanie dans un tourbillon de réformes qui ont permis l’ouverture de ce pays après un demi-siècle de dictature.
    Mais le pays est confronté la reprise des conflits dans ses régions frontalières. D’après les médias officiels, près de 50 soldats birmans ont été tués ces derniers jours au cours d’affrontements avec des rebelles à quelques kilomètres de la frontière chinoise, dans la région de Kokang, réveillant un vieux conflit en sommeil depuis près de six ans.
    Une nouvelle épine dans le pied du gouvernement, déjà confronté à d’autres rebellions armées dans les états Shan et Kachin notamment, et qui espérait il y a peu signer un cessez-le-feu national, jugé indispensable à la poursuite des réformes et au développement du pays.

    Exode de civils

    Des combattants de la région de Kokang «lourdement armés» auraient tenté de s’emparer de Laukkai, la capitale de la région, à quelques kilomètres de la frontière chinoise, mais ont été repoussés par l’armée, selon les médias d’Etat.
    Ces combats ont fait 47 morts parmi les forces gouvernementales et 73 blessés. L’armée birmane, qui a rarement admis dans le passé avoir subi de telles pertes, a riposté par cinq séries de frappes aériennes, ont précisé les médias officiels.
    Pour l’instant, aucune explication n’a été donnée pour expliquer ce regain de violence, qui a provoqué l’exode vers la Chine des civils de la région pris au piège des combats. «La Chine leur a fourni une aide humanitaire. Dès que la situation se sera apaisée, ils repartiront en Birmanie», a déclaré une porte-parole chinoise du ministère des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse à Pékin vendredi, sans donner de précisions sur le nombre de personnes concernées.
    En Etat Kachin, les populations sont également forcées de fuir les combats violents qui opposent l’armée et les rebelles. Au total, environ 100.000 personnes ont été déplacées depuis la rupture en juin 2011 du cessez-le-feu qui tenait depuis 17 ans.
    Le contrôle des abondantes ressources minières est une importante source de tensions dans cette autre zone frontalière de la Chine.
    Beaucoup de Birmans placent leurs espoirs dans Suu Kyi pour sceller une paix durable avec les minorités, dans le sillage de son père, qui était un défenseur de l’autonomie politique des zones ethniques.
    Suu Kyi est aussi populaire que son père, «en partie parce qu’elle est sa fille, mais pas seulement», déclare à l’AFP Nyan Win, porte-parole de la LDN
    . Mais depuis 2012 la Birmanie est secouée par une série de violences entre bouddhistes et musulmans qui ont fait au moins 250 morts et provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes, en majorité des musulmans.
    Et jusqu’ici Aung San Suu Kyi est restée silencieuse sur ce dossier sensible.

    « infos birmanes 2015croissance »
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