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lèse-majesté
Prison pour dix membres d’un réseau anti-monarchiste
Le tribunal militaire de Bangkok a condamné mardi dix personnes d’un “réseau anti-monarchiste” à cinq ans de prison pour avoir réalisé et publié des enregistrements considérés insultants envers la famille royale, en vigueur de la loi très controversée contre le crime de lèse majesté.
Dans ce pays,quels que soit les faits,il vaut mieux aimer la famille royale!!!
Les six hommes et quatre femmes du “Banpodj Network” (nom donné sur leur page Facebook), la plupart âgés entre 35 et 65 ans, auraient réalisé ces actions entre janvier et mars. Ils sont également accusés “d’actes criminels informatiques” liés à la mise en ligne des contenus. Selon la police ils auraient diffusé les mêmes propos diffamatoires via des CD.
Huit d’entre eux ont été condamnés à dix ans de prison et deux ont écopé de six ans pour “les avoir soutenus”. Leur peine a été réduite de moitié compte tenu du fait qu’ils ont avoué les faits. Deux autres ont nié les accusations et seront jugés séparément.
En février la police thaïlandaise avait arrêté le chef présumé du réseau après avoir offert une récompense de 200.000 bahts (environ 5.300€) pour sa capture. Hasadin Uraipraiwan, 64 ans, avait été capturé dans un hôtel après deux semaines de cavale.
“Banpodj Thailand clips”, la page Facebook du groupe, compte 102.000 "j’aime". Elle montre en couverture une photo du prince Maha Vajiralongkorn et se décrit comme un endroit où “la vérité peut être comprise si tu la trouves”. Sa dernière mise à jour date de décembre 2014.
Les médias thaïlandais et internationaux ayant des bases dans le royaume sont contraints à une importante autocensure quand ils couvrent l’actualité de la monarchie thaïlandaise. Le simple fait de rapporter les détails d’accusations de lèse majesté peut être perçu comme une infraction à la loi.
Lundi, veille du 14 juillet, le ministre de la Justice, le Général Paiboon Koomchaya a transmis à l’ambassadeur de France en Thaïlande, Thierry Viteau, une liste de trois noms de ressortissants thaïlandais recherchés pour crime de lèse-majesté et soupçonnés de s’être réfugiés en France. Il s’agirait selon le Bangkok Post de l’historien Somsak Jeamtheerasakul, Jaran Ditapichai, intellectuel proche du mouvement des Chemises rouges de Thaksin Shinawatra, et Saran Chuichai, militant transgenre connu sous le nom d’Aum Neko.
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