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Un groupe d’avocats défenseurs des droits de l’Homme ont une nouvelle fois demandé lundi la fin de la loi martiale imposée par les militaires deux jours avant le coup d’état fin mai. Le chef des armées Prayut Chan-O-Cha avait déclaré l’imposition de cette loi le 20 mai, deux jours avant de s’emparer du pouvoir. Il avait justifié cette action par la nécessité de restaurer la paix et l’ordre dans le pays. La loi martiale interdit les rassemblements politiques et permet la détention jusqu’à sept jours des opposants au régime. Tout contrevenant risque la comparution devant un tribunal militaire, sans possibilité de faire appel. Depuis l’instauration de la loi, 570 personnes auraient été convoquées par les autorités, 260 arrêtées, et 87 feraient en ce moment l’objet de poursuites en justice dont 61 devant un tribunal militaire, selon un rapport déposé au ministère de l’Intérieur par l’organisme indépendant "The Thaï lawyers of Human Rights". Le rapport, intitulé "la situation des Droits de l’Homme 100 jours après le coup d’état", dénonce notamment les jugements devant les tribunaux militaires et le recours abusif à la loi sur le crime de lèse-majesté. Quatorze personnes ont été inculpées dans le cadre du fameux article 112 depuis le coup d’état, alerte le rapport qui critique aussi le fait que seul un juge sur trois en cours martiale doit être diplômé en droit, ainsi que les mauvais traitements subis par plusieurs détenus.
Plusieurs groupes de professionnels du tourisme avaient déjà demandé en août la levée de la loi martiale afin notamment d’obtenir la levée des avis de mise en garde adressés par plusieurs ambassades à leurs ressortissants concernant la sécurité en Thaïlande. Le secteur du tourisme a été durement touché par plusieurs mois de crise politique, l’imposition de la loi martiale et le coup d’état qui a été suivi de trois semaines de couvre-feu. Mais la junte répond que plusieurs groupes dissidents prêts à mener des actions contre le pouvoir s’abstiendraient grâce à la loi martiale. Le chef de l’armée, qui est aussi chef de la junte et Premier ministre, a précisé que l’application de la loi martiale était une question de sécurité et non de politique. Il a exclu la possibilité d’une élection avant octobre 2015, malgré les appels internationaux pour un retour à la démocratie.
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