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Ouighours
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Les 109 rapatriés “étaient en route pour le djihad” selon la Chine
Le ministre chinois de la Sécurité Publique a affirmé samedi que les 109 Ouïgours rapatriés de la Thaïlande étaient en route pour la Turquie, la Syrie et l’Irak “pour prendre part au djihad” et que 13 des 109 rapatriés s’étaient enfuit de la Chine après avoir été impliqués dans des “activités terroristes”, a rapporté l’agence de presse Xinhua.
Plus de 200 manifestants anti-chinois ont saccagé le consulat de Thaïlande à Istanbul, mercredi soir, pour dénoncer la déportation vers la Chine d'un groupe d’Ouïghours musulmans.
Les autorités thaïlandaises avaient affirmé jeudi avoir déporté une centaine d’Ouïghours détenus dans le royaume après que des “preuves claires” de leur nationalité chinoise ont été obtenues.
En novembre 2014, plus de 300 Ouïghours chinois en possession de faux passeports avaient été arrêtés en Thaïlande alors qu’ils fuyaient leur pays d’origine. Selon les autorités turques contactées par l'AFP, 173 personnes de ce groupe avaient été acceptées en Turquie, mais les autres étaient toujours en Thaïlande.
Les déportations ont été dénoncées par des groupes de défense des droits de l’homme, et de récentes manifestations en Turquie par rapport au traitement de la Chine envers cette communauté turcophone, pour la plupart Ouïghours musulmans vivant dans le nord-ouest de la région du Xinjiang.
La Chine accuse régulièrement ces groupes d’être des séparatistes et d’être derrière des attaques dans le Xinjiang, région riche en ressources qui a vu récemment une vague protestataire sanglantes.
Mais les experts étranger doutent que le renforcement de ces groupes soit lié au terrorisme international, certains estiment que la Chine exagère la menace pour justifier les lourdes mesures sécuritaires mises en place.
De nombreux Ouïghours auraient quitté le Xinjiang ces dernières années, parfois en voyageant à travers l’Asie du Sud-est dans l’espoir de retourner en Turquie.
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