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sécurité
Cinq compagnies aériennes thaïlandaises recalées par la Chine
Après le Japon au mois de mars dernier, c'est maintenant la Chine qui s'inquiète du respect des normes de sécurité par certaines compagnies aériennes thaïlandaises.
Suite à un examen approfondi, l'Administration de l'aviation civile de Chine a trouvé que les systèmes de sécurité de cinq compagnies aériennes thaïlandaises étaient insuffisants.
Selon le Département de l'aviation civile (DCA), les compagnies aériennes en question sont Orient Thai, Nok Scoot, Jet Asia, City Airways and R Airlines.
Les insuffisances relevées concernent les documents de vol, le personnel d'entretien et les avions, dont certains présentaient des défauts sur leur calendrier de maintenance.
City Airways et R Airlines, qui opérent à partir de l'aéroport de Don Mueang à Bangkok, figurent parmi les cinq compagnies aériennes à bas coûts dont les normes de sécurité sont jugées insuffisantes.
L'examen pratiqué par l'Administration de l'aviation civile de Chine a découvert que les documents de vol et de maintenance de plusieurs appareils de ces compagnies aériennes étaient incomplets ou hors délai.
Certains des avions sont âgés de plus de 14 ans, alors que leur entretien n'a pas pu être réalisée dans les délais obligatoires. Le nombre de personnel qualifié est également insuffisant.Après le Japon, la Chine
Un nouveau coup dur pour l’aviation thaïlandaise : au mois de mars dernier le Japon avait déjà décidé de limiter le nombre de vols opérés par des compagnies aériennes enregistrées en Thaïlande. Un geste considéré comme une réaction aux préoccupations de l'OACI (l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale) exprimées sur les normes de sécurité insuffisantes de la DCA (Department of Civil Aviation) thaïlandaise.
Les compagnies thaïlandaises avaient pourtant été prévenues depuis un certain temps. Récemment, l’OACI avait réalisé un audit de sécurité, et si les résultats de cet audit n’ont pas été rendus publics, le gouvernement avait été mis au courant du non respect de certaines procédures.Des problèmes de sécurité importants
Si le Japon, puis la Chine ont décidé d'inspecter les compagnies immatriculées en Thaïlande, c'est parce que les normes de sécurité insuffisantes de la DCA thaïlandaise sont pointées du doigt par l’aviation civile internationale depuis un certain temps.
Dans son rapport l'OACI fait état «de problèmes de sécurité importants» lors d'une récente vérification des normes de fonctionnement de la DCA.
Le contrôle de la DCA sur le compagnies aériennes enregistrées en Thaïlande avait déjà été mis en cause au moment de la catastrophe aérienne de Phuket en 2007 qui avait fait 89 morts.
En septembre 2007, après le crash d'un avion de la compagnie "One Two Go" (une filiale de Orien Thai) le logbook du pilote indonésien Arief Mulyadi agé de 56 ans, montrait qu’il avait accumulé bien plus que la limite de 110 heures de vols sur le mois le maximum autorisé par le règlement en Thaïlande.
Plusieurs sources indiquent aussi que le pilote n’avait pas renouvelé dans les délais son test d’aptitude sur les MD80 (l’appareil impliqué dans le crash de Phuket), ou que ce test avait été falsifié.Une question en suspens depuis plus de dix ans
La question de la sécurité aérienne en Thaïlande avait déjà été sérieusement évoquée dès 2005, lorsque la compagnie à bas prix Phuket Air avait été confrontée à toute une série de problèmes, à la suite desquels elle avait été interdite dans toute l’Europe.
De graves défaillances mécaniques avaient été détectées sur ses avions. En 2008 c'est la compagnie Siem Reap Airways opérant au Cambodge, et filiale de la compagnie thaïlandaise Bangkok Airways qui a fait son entrée sur la liste noire de l'Union européenne.
En 2005, un article du Bangkok Post attribuait les problèmes de Phuket Air et d’autres compagnies, à une application laxiste de la réglementation par le ministère des Transports et la Direction de l’aviation civile.
Selon cette enquête, environ 60 % du travail des inspections annuelles des avions est fondé sur des documents envoyés par les compagnies, et non sur une vérification directe des appareils, expliquait le quotidien.
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